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Une philosophie du juste milieu, synthèse des premières lueurs métaphysiques et du déclin de ces jours-ci, y a que ça de vrai, les pieds sur une terre en pente et la tête dans les étoiles

Entre autres Habitations à Loyers Immodérés

 

 

Il se peut que longtemps, l'ennui mortel de vivre dans l'équivalent d'un cagibi avec coin cuisine ( le grand luxe, quoi ! ) m'ait invité à quitter ce lieu maudit par la fenêtre, septième étage, et vue splendide sur un vaste parking aux bagnoles serrées comme des sardines sans huile. Il est possible aussi qu' après avoir hermétiquement fermé la fenêtre, l' idée saugrenue " d' ouvrir le gaz " (entre les guillemets de l'autolyse) m'ait suggéré le simulacre d'un ultime dîner aux chandelles entre moi-même et moi donc, entre quatre murs aussi inévitables qu'une fin tragique. Sauf que n'étant pas suicidaire et n'engageant personne à l'être, j' étais confronté dans ce cagibi à un cas de figure assez exceptionnel, à savoir que le robinet de gaz que je cherchai longtemps à proximité du coin cuisine, défiait toute logique en se trouvant dans la salle de bain ( sans baignoire ), entre le lavabo et le trône à lunette. Il m'était donc inconcevable d'organiser un ultime dîner explosif dans l’exiguïté de cette salle d'eau, tout en supposant que lorsqu'il y a de l'eau dans le gaz, c'est que le cycle de la vie et de la mort figure un couple confinant à une issue en solo. Reste que ma propre vie reprise en main, l'indécence de ce cagibi, qu' une certaine société H.L.M  a l'indécence persistante de qualifier de logeable, demeure en l'état un habitat au demeurant demeuré. Cette pièce unique en son genre, s'il fallait lui donner un nom plus joli que cagibi, ne s' appellerait pas F1,  puisque F1 définit un habitat doté d' une pièce à côté de la cuisine ( et si possible le robinet de gaz dans celle-ci ). Alors rebaptiser ce cagibi en lui donnant le nom sinistre de F moins 1 me fait soudain penser, association d' idées oblige, au second baptême des maisons de retraite, second baptême qui n'a rien d'une renaissance. On ne les appelle plus des maisons de retraite, mais des Ehpad ( pour les spécialistes de l'hypocrisie à mots couverts ). Et surtout en taisant bien ce que ce sigle a de couillonnant. Il va sans dire, ou s' en dire, concernant le loyer exorbitant de ces Ehpad, de leurs loyers équivalant au double ou au triple du montant d'une retraite de base. C' est est arrivé à se demander à qui la faute ? question posée aux gouvernements, une fois que rebaptisées Ehpad, ces nouvelles maisons de retraite passent outre le fait qu'elles s'intronisent en tant que M.G.R, en tant que maisons de grosses retraites, tandis que faute de moyens, et sans fin, les petit(e)s retraité(e)s incarneront encore et encore de quasi S.D.F du quatrième âge ?

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