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Une philosophie du juste milieu, synthèse des premières lueurs métaphysiques et du déclin de ces jours-ci, y a que ça de vrai, les pieds sur une terre en pente et la tête dans les étoiles

Question au gouvernement (14)

 

            Les allocutions télévisées de Nicolas Sarkozy se suivent et se ressemblent. Avec le changement pour leitmotiv, avec la rupture, qui nous ferait aussi bien penser à celle des couples dont le train train déraille, avec aussi les réformes via le cap du plus court chemin de l’enthousiasme. Quand Sarko s’y emploie, il décode le travail, il se défie de la Constitution Française pourtant réputée être la colonne vertébrale de la République et du Contrat Social. Il promet qu’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne sera pas remplacé, hormis sans doute ceux dont le képi laisse présager de leur mission pérenne, ayant pour objectif d’assurer la sécurité de l’employeur. A la tête des  grosses entreprises cotées au CAC 40 ou ailleurs, ils peuvent donc somnoler tranquilles au bord de leurs piscines au calme olympien, même s’ils ne savent pas nager ou que ça les fatigue, Sarko  leurs tend la perche et ils commence à nous gonfler nous autres, à nous prendre pour les bouées de sauvetage ou les matelas pneumatiques des riches cools comme on dit de façon très british, eu égard à ceux qui se la coulent.

            A leur sujet, inutile de rappeler que la bonne santé de leurs fonds de pension dépend directement de la bonne santé des travailleurs, esclaves d’autant mieux exploités que le plus convenu des discours moralisateurs  invoquant un corps sain dont l’esprit est ailleurs, rappelle que la masse salariale n’est pas payée à penser ni à enquêter, sauf à quêter. Et pour l’en convaincre, une bonne allocution télévisée aux heures des repas, une allocution familiale ça mange pas de pain.

            Les départs à la retraite des fonctionnaires se feront donc sans témoin. Sans relais si vous préférez. Et c’est en douce qu’à la place de la Poste, monopole d’Etat, s’implanteront des messageries ouvertes à la concurrence, laquelle n’est pas tant vigoureuse entre les multinationales, qu’entre elles et la masse salariale. Mais à propos de ces messageries à vocation lucrative, sachons que certaines proposent déjà à celles et ceux qu’elles emploient des CDI, c’est bien, mais à mi-temps, pas bien. Car nous sommes en droit de nous demander, et c’est peut-être le dernier droit que la braderie ultralibérale nous octroie, en droit effectivement de nous poser la question de même qu’à vous, mesdames et messieurs les ministres torpillant la République pour qui sonne le glas, comment feront les travailleurs à mi-temps pour cotiser décemment à destination de la terre que vous vous promettez, cette retraite d’autant plus lointaine que le mât de la vigie est nul à scier, réduit à la taille et au champs de vision d’un périscope.

            Dans le sillage des dynasties pensionnées, le cap à suivre dites-vous ?

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