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Une philosophie du juste milieu, synthèse des premières lueurs métaphysiques et du déclin de ces jours-ci, y a que ça de vrai, les pieds sur une terre en pente et la tête dans les étoiles

Paris ouvert

 

 

Hier le Marathon de Paris . Vainqueur un africain, cinquante mille euros à la clé, l'équivalent de quarante ans de vie à l'aise dans son Ethiopie natale. Si j'avais su, moi aussi je serais né dans un pays pauvre, parce que l'argent y a tout de suite beaucoup plus de valeur que dans les pays où il ne cesse d'en perdre, victime d'une vente aux enchères de mes deux. Mais à propos de bourses, inutile de se démarquer de la spéculation ambiante. Il suffit de rappeler que la valeur subjective de l'argent dépend des cinglés qui n'en ont jamais assez, les cupides insultant Cupidon, les adeptes d'un cynisme profanateur de cette philosophie, bref, les fortunés persuadés de surplomber des sommets mérités, alors qu'ils entraînent l'économie mondiale dans les abysses de leur folie criminelle. En comparution de laquelle, force est d'admettre que le fait d'aller glaner quelques cinquante mille euros sur les Champs Elysées relève du pure amateurisme. Le Baron Pierre de Coubertin a donc de quoi se réjouir, la noblesse du sport ne s'offre toujours pas au mieux disant, il faut pouvoir l'incarner tout au bout de l'effort, l'essentiel étant de participer seul la victoire est belle. Quant aux sous-doués, bien obligés de tricher s'ils veulent gagner, ils leurs faut prendre un ou deux raccourcis. Les places boursières sont à l'économie ce que les bouches de métro sont au marathon de Paris. Avec le ticket d'un aller simple, soit l'équivalent de dix francs la correspondance, même les cinq anneaux de l'olympisme délavé ne symbolise plus une trêve intercontinentale. Il s'agit plutôt là d'une guerre à outrance, entre les sponsors et le public pris en otage. Il fut aussi question, lors des J.O de Pékin, de contester la politique ambigüe du pays d'accueil, cette Chine s'ouvrant à l'économie de marché comme pour dire que le communisme n'avait pas le monopole de la dictature. A chaque régime politique la sienne, de forme de dictature. Et si le Baron Pierre de Coubertin se défendait d'aimer celle de l'argent, un baron de l'industrie, quant à lui, pour la circonstance appelons-le baron Pierre des Courbettes aux lobbies de tous crins, il verrait bien monter, en lieu et place des drapeaux nationaux, ceux des firmes avant ou après leurs fusionnement. Quant à l'hymne patriotique sensé honorer le vainqueur d'une épreuve, le baron Pierre des Courbettes aux lobbies de tous crins entendrait bien le remplacer par  les quelques notes passablement musicales d'une pub de merde, à la gloire sans trêve d'une mauvaise plaisanterie.

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