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Une philosophie du juste milieu, synthèse des premières lueurs métaphysiques et du déclin de ces jours-ci, y a que ça de vrai, les pieds sur une terre en pente et la tête dans les étoiles

La gauche n'est pas anticapitaliste

Bienvenue en France, dit-on, où le Socialisme est mort, histoire de paraphraser Nietzsche qui en disait autant de Dieu, rien moins que ça. La solennité est donc de mise autour de sa dépouille, attendu que sa résurrection dépouillera à leur tour ses meilleurs ennemis. Mort à regret, mort de son plein gré, c'est selon. Le socialisme fut et fera. Ce qu'il pourra. Il réincarnera les espoirs des travailleurs, travailleuses, des petits entrepreneurs, égales entrepreneuses. Il incarnera l'économie de marché, farouchement opposé à l'économie de l'hypermarché. Et comme nous le rappelle Trotski bondissant au dessus de sa tombe, le socialisme à ses sources ne niait pas la nécessité d'un "capital", bien qu'il en critiquât la nature. L'ennemi du capital, prédisait Trotski, c'est le grand capital. Ainsi les petits sont-ils mangés par les moyens, les moyens par les gros, jusqu'à ce que les trop pleins de soupe la dégueulent, leur théorie du ruissellement, mangez, ceci est mon corps, buvez, ceci est mon corps en bouillie. Parce que les riches le sont trop, d'un point de vue moral, les jalouser ne suffirait pas à faire le poids. Le contre-poids. Il n'est pas possible de critiquer les riches à défaut de les comprendre. Et comme l'écrivait Nietzsche, encore lui, il faut savoir combattre dans le camps de ses ennemis. Façon de dire que combattre les riches, ou en même temps qu'eux, c'est du pareil au même, tant que comprendre, c'est prendre avec. Car le riche a une fonction commune à tous ; il a le devoir de consommer. Il doit donc placer son fric. Faute de quoi, s'il se constitue un bas de laine à l'écart de l'économie réelle, sans jamais l'investir, son "argent qui dort" le condamne, et pas uniquement lui s'il l'a volé, ou trop gagné à court terme. Décidément le riche doit bien placer son fric. Acheter, acheter, acheter. Privatiser, privatiser, privatiser. Autoroutes, aéroports, ports, veaux vaches cochons couvées, tout doit y passer. Et lorsque nos riches ne découvriront plus rien à se payer, leur rachat poindra t'il, peut-être.  

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