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Une philosophie du juste milieu, synthèse des premières lueurs métaphysiques et du déclin de ces jours-ci, y a que ça de vrai, les pieds sur une terre en pente et la tête dans les étoiles

L'affaire du professeur Raoult

Guérir, grâce ou sans la chloroquine, ou bien périr, à cause de la chloroquine ou pas, telle est la question. Le genre de question qui, dans un contexte beaucoup moins urgent, aurait opposé ceux voulant prouver l'existence de Dieu, à ceux voulant prouver son impossibilité. Ce motif de débat n'engageant que les générations qui le nourrissent sans but objectif, reste que le professeur Dreyfus (lapsus : professeur Raoult) aura opéré à Marseille comme nulle part ailleurs, en décidant de la multiplication des tests préventifs visant à la détection précoce des gens contaminés par le coronavirus. Résultat : le taux de mortalité attribué au Covid19 est de 0,7 pour cent du côté de la cité phocéenne, alors que ce taux s'élève à plus de un pour cent partout ailleurs, échelle mondiale. Un si faible différentiel (0,5) pourrait sembler négligeable, il fait cependant toute la différence ; en tout cas n'autorise t'il pas à accuser le professeur Raoult de fantaisisme, quand bien même professeur Raoult aura associé au cumul de ses tests l'emploi systématique d'un médicament dont le joli générique se nomme chloroquine. Alors au sujet de l'emploi éventuellement abusif de ce médicament, les médias auront à moitié fait leur boulot dès lors que les journalistes auront dénoncé les risques de l'automédication. (Il ne s'agit évidemment pas de consommer de la chloroquine hors prescription médicale). Si bien qu'au final, lors de cette crise sanitaire, et en partie grâce aux médias, la méchante chloroquine ne sera plus accessible en vente libre. Dieu merci, ou pas. Mais une question subsiste : comment diantre ce médicament aura t'il été de consommation courante durant plus de cinquante ans, sans qu'aucun travail de statistique alarmiste n'en ait dénoncé la dangerosité avant la crise sanitaire 2020 ? Il se trouve qu'en réalité, ni plus ni moins, la chloroquine reste avant tout un médicament préventif contre le paludisme. Donc les populations à risques lui sont infiniment reconnaissantes ; des générations de paludéens potentiels qui, jusqu'à plus ample informé, n'auront pas été décimées par l'emploi de ce remède de rebouteux. Il y a donc lieu d'attendre de la part des journalistes un travail d'investigation dont ils sont les champions, pour en tirer telle ou telle conclusion : soit la chloroquine en prévention du paludisme a valeur de traitement ponctuel (d'une semaine ou deux ?), avec effet immunitaire durable, soit les populations à risque qui s'en gaveraient jusqu'à ce qu'intoxication s'ensuive, enfin le paludisme vaincu, crèveraient tout de même de ses effets secondaires.    

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