Le malthusianisme n'est plus ce qu'il était

Et si on parlait un peu d'écologie.? Mais un tout petit peu seulement. Premièrement pour ne pas lasser les lecteurs déjà surinformés par la propagande du "capitalisme vert", et deuxièmement parce que l'écologie signifie la gestion des ressources environnementales, et non pas leur rentabilisation à tours de bras. Pourtant les bras, ce n'est pas ça qui manque. Les pays dits "émergents" s'en retroussent les manches par milliards. Que ce soit l'Inde, la Chine, ou nombre d'autres nations essentiellement fortes  de leur surpopulation, elles n'ont guère le choix que celui de s'employer à la surproduction, ne serait-ce que pour pallier au fléau de leur démographie hallucinante et d'autant plus nécessiteuse. Au XIX° siècle, l'économiste Malthus s'en inquiétait déjà, expliquant que la trop forte fécondité des masses populaires représentait une menace grandissante pour les minorités possédantes. Celles-ci dominent pourtant toujours les débats au XXI° siècle, tout simplement aprés avoir frappé d'obsolecence le malthusianisme. Autrement dit, pour dépasser la vieille théorie de Malthus, il aura suffi à la classe dominante de se serrer les coudes pour ne pas avoir à se retrousser les manches, il lui aura donc suffi d'opposer aux masses prolifiques la dangerosité de sa propagande en boucle. Une propagande qui multiplie à l'infini son argumentaire, et qui cible l'objectif d'une masse informe à qui il ne manque plus que la parole publique et la force de persuasion des minorités unitaires. Une propagande en somme plus nombreuse par son action que n'importe quel peuple surabondant qu'elle appâte comme un bleu dans la perspective infinie de son "capitalisme vert", entre autres attrape-couillons rouge ou jaune. Il apparaît alors que sous l'angle de ce néo-malthusianisme qui ne dit pas son nom, les peuples aussi prolofiques soient-ils sont comme inférieurs en nombre vis à vis d'un ennemi imaginaire aussi bien que virtuel, mais fort du tir croisé des salves diversiffiées de sa propagande sans fin. Quand par exemple ce néo-malthusianisme  se revendique du "droit à l'égalité dans la différence à tout crin", c'est pour mieux élever le seuil de tolérance des masses avaleuses de couleuvres vis à vis de l'égalitarisme aveuglant de ses propres coups de boutoir. Et nul n'échappe à son tir croisé. Le néo-malthusianisme a ainsi permis de rétablir une forme d'esclavage sur mesure  dans les contrées du globe où la  surpopulation est pour ainsi dire mise en concurrence déloyale avec elle-même, au point d'en accepter de l'argent de poche pour tout salaire, tandis que par voie de conséquence, le néo-malthusianisme surgénère le chômage dans les contrées où l'esclavage est encore aboli, là où les fourmis rouges, jaunes ou vertes se piétinnent en leurs galeries marchandes. Vive l'arène des marques !